Artiste : Rico Nasty
Album : Lethal
Label : Fueled By Ramen
Lien : https://www.riconastymusic.com/
Style : Rap, Hip-Hop, R’n’B
La rappeuse Rico Nasty repousse encore une fois les limites du Rap et du Hip-Hop en allant chercher son inspiration autant vers le Rock dur que la Pop la plus douce, pour un album trap au doux nom de Lethal.
Fille du rappeur américain Beware, Maria-Cecilia Simone Kelly ne s’imagine pas œuvrer dans la musique lorsqu’elle est enfant. C’est à l’âge du lycée qu’elle commence à produire des mixtapes. À cette période, son compagnon meurt d’une overdose de codéine et juste après son décès, elle apprend être enceinte de lui. Elle décide alors de quitter le milieu du rap pour élever son enfant et prend un emploi de réceptionniste pendant deux ans. Mais l’appel de la musique est plus fort ! En 2016, elle ressort des singles qui rencontrent le succès sur Internet, jusqu’à faire partie d’une BO de Fast & Furious et lui donner assez de visibilité pour signer sur le label Atlantic.
La musique de Rico Nasty reste fondée sur le trap des débuts, mais loin de s’y enfermer, elle peut aller vers un punk-rap rappelant les premiers mélanges apparus dans les années 90, ou à l’inverse, se plonger dans une hyper pop moderne qui n’oublie pas de rajouter une douceur sucrée venue de la soul. Dans l’ensemble, tout ce qu’elle fait est caractérisé par une dose de surenchère caractéristique de ce genre de musique, où l’esprit de compétition reste un moteur. Des passages rappelant Marylin Manson ou Blink-182 côtoient de véritables balades pop et des titres plus ancrés dans un rap moderne, sans que les enchaînements ne soient outre mesure déstabilisant.
Disque plein d’excès, il brille par sa qualité sur la production, à l’instar de récents albums de rappeurs américains connus. Cela permet de se faire plaisir même avec un beau système, car la dynamique est souvent sollicitée et la bande passante descend en profondeur, mais toujours de manière assez subtile pour faire que les graves puissent être entendus aussi sur des installations moins portées vers ce registre. Bien que basés sur une instrumentation électronique, les timbres sont d’une fraîcheur bienvenue, souvent agréables par leur réjouissante variété. La scène sonore est elle aussi très bien exploitée par le travail de masterisation, cet accompagnement nécessaire étant généralement supérieurement gérés par les studios américains.











