Nicolas Jaar - Piedras 1 & 2

NICOLAS JAAR – PIEDRAS 1 / PIEDRAS 2

Artiste : NICOLAS JAAR
Album : PIEDRAS 1 / PIEDRAS 2
Label : Other People
Lien : https://www.youtube.com/watch?v=0vTut6SVlnE
Style : Électronique

Né à New York d’un père artiste visuel et d’une mère danseuse, il grandit entre Santiago du Chili et sa ville de naissance. Il fréquente le lycée français, la culture française ainsi que le cinéma auront un fort impact sur sa musique. Lorsqu’il annonce à son père qu’il veut être compositeur de musique électronique, ce dernier lui offre Thé Au Harem D’Archimède de Ricardo Villalobos qui aura une forte influence sur lui. Considéré comme un artiste House en raison de ses prestations scénique, il est loin de se cantonner à un style et s’inspire autant du Jazz, de la Soul que de la musique contemporaine et expérimentale.

Le projet de ce diptyque naît d’un morceau publié en 2020 et qui rend hommage aux victimes du régime de Pinochet. La chanson devient pièce radiophonique puis bande son d’une installation multicanal dans un musée. Certains titres vont révéler leurs influences mais pour l’ensemble de ces deux disques, on pourrait parler plutôt d’images sonores plus que de compositions. Nicolas Jaar ne va pas chercher une mélodie ou un rythme en privilégiant des ambiances. D’un autre côté chaque élément sonore va pouvoir devenir rythmique ou bien se développer en texture afin de mieux vous englober, devenant Ambient et organique.

Les préceptes de la musique concrète sont ici utilisés et l’on peut partiellement envisager ces disques comme un hommage moderne aux travaux de plusieurs générations de compositeurs, s’inspirant de Pierre Schaeffer. À des sons semblants issus de l’environnement naturel, se mêle d’autres venus d’instruments et du studio. Le tout pour former une poésie impressionniste, légère et subtile. Par moment plus énergique, elle nous prend par la main pour nous amener dans un monde remplit d’une délicatesse qui pouvait faire défaut aux précurseurs de la musique électro-acoustique. La qualité de la production joue aussi en faveur de ces disques en grande partie intimistes.