Artiste : DEFEATED SANITY
Album : CHRONICLES OF LUNACY
Label : Season Of Mist
Lien : https://www.season-of-mist.com/bands/defeated-sanity
Style : Métal
Fondé en 1993 ce groupe est à l’origine un projet de jams sessions entre le guitariste Wolfgang Teske, tristement disparu en 2010, et son fils, le batteur Lille Gruber. Se joignent à eux quelques musiciens de studio pour l’enregistrement de quelques démos. Ils sortent un premier EP en 1996 mais il faudra attendre 2004 pour que le premier album sous leur nom voit le jour. Comme pour les disques suivants, les critiques sont divisées, en grande partie en raison d’une technicité du jeu jugée trop importante par certains. En 2024 ils sortent leur septième opus et ils ont aussi publié quelques EP et Split albums qui ont accompagné un changement de personnel fréquent.
Ces musiciens allemands prennent leur inspiration chez des formations telles que Cannibal Corpse ou Immolation, en oscillant entre un Death Métal primitif et un versant plus progressif. Sur cet album, comme sur les précédents, tout est agressivité et violence, on se passera d’essayer de comprendre les paroles tant le chant guttural est poussé à son paroxysme. La brutalité se retrouve dans tous les instruments, la batterie délivre une avalanche de kicks et à ce niveau, ce n’est plus une caisse claire, c’est un pistolet à clous. La basse a des cordes tendues comme celle d’un arc et les riffs abrasifs de la guitare sont loin d’être en retrait.
Si l’on écoute d’une oreille distraite et à bas niveau, on a l’impression d’avoir une illustration de la blague sur les conditions d’enregistrement du « True Norvegian Black Métal ». Mais qu’on ne s’y trompe pas, produire une telle musique demande énormément de technique et de précision. Alors si vous êtes ouvert aux musiques extrêmes et que vous n’avez pas peur de lever légèrement le son pour pouvoir décortiquer les différentes strates musicales de ce disque, vous pourrez découvrir le talent et l’implication de ces musiciens. Le rendu est certes brutal et monolithique, cependant la complexité qui l’accompagne est littéralement fascinante.
