Artiste : Royel Otis
Album : Hickey
Label : Ourness – Capitol Records
Lien : www.royelotis.com
Style : Pop
Venus d’Australie, le multi-instrumentiste Royel Maddell et le chanteur Otis Pavlovic se connaissent sans se fréquenter. Ce n’est qu’en 2019, lorsque le premier revient de deux années passées à faire de la musique à New-York et que le second finit un séjour en Europe, qu’ils commencent à échanger des démos par mail. En 2021 sort leur premier EP, mais il faut attendre 2024 pour entendre leur premier album. Entre-temps, ils ont publié une liste impressionnante de singles et c’est bien dans ce format qu’ils excellent. Tout comme son prédécesseur, Hickey est rempli de titres particulièrement accrocheurs.
D’entrée de jeu, « I Hate This Tune », avec sa basse sautillante dans le style New Wave avec un rendu bien plus solaire et une mélodie que l’on ne peut s’empêcher de reprendre en chœur, sonne comme un titre Pop parfait. « Moody », le morceau suivant, évoque le début de Beck avec, là aussi, un côté lumineux supplémentaire. À proximité de cette gaieté qui accompagne la pop, se glisse une forme de mélancolie, surtout incarnée par la voix d’Otis Pavlovic, qui sait cultiver sur les titres les plus calmes une dimension de douceur et d’amertume, mêlée à une nonchalance toujours amenée avec classe. Cette ambivalence est particulièrement marquée sur « Say Something ».
Sur cet album, il a sûrement été difficile de réduire la liste des titres qui pourraient sortir en singles, tant les mélodies rafraîchissantes et les rythmes qui poussent à taper du pied sont légion. La recette semble éculée, pourtant le naturel des deux jeunes australiens fait mouche. Résonances claires des cordes de la guitare électrique pour des mélodies qui savent se faire attachantes, quelques bribes de saturation lors des passages les plus enlevés, une basse dansante pour vous faire marquer la mesure et surtout la voix joliment timbrée, sauront rester collés au fond de votre tête longtemps après que vous aurez éteint votre chaîne hi-fi.











