Un triste matin de janvier peu après le redouté Blue Monday, nous faisons le pied de grue devant le domicile parisien de Philippe Manœuvre. Nous sommes sur des charbons ardents, comme des fous de Sex Machine et de Rock&Folk. Dix heures sonnent, nous montons, Philippe himself ouvre la porte et là tout va très vite… Hyper sympathique et disponible, il est exactement dans la vie comme à la télévision ou à la radio, passionné et passionnant : « Allez-y les gars, sortez les magnétos.»
Philippe a son franc-parler. Sa connaissance encyclopédique de l’industrie discographique lui permet de dire tout haut ce que certains pensent tout bas, et parfois ça décape. Mais bon, tout le monde n’est pas Philippe Manœuvre ! Une heure et demie plus tard, nous repartons aussi heureux et légers que l’on puisse l’être après ce qui n’est pas totalement une interview mais relève plus de la conversation entre potes. Ce moment restera inoubliable. Are you ready gentlemen ? OK, alors on enclenche le magnéto !
Comment est composée votre installation aujourd’hui ?
Dans ma ferme à la campagne, j’ai environ 11 000 disques vinyles, 15 000 CD, bref tout ce qu’un ancien rédacteur en chef d’un important magazine rock peut avoir reçu en test au cours des trente dernières années. Et j’ai également le matériel pour écouter ces trésors rock. Mes enceintes sont des JBL C56 Dorian Lancer 101 avec des éléments séparés McIntosh (un amplificateur 7270 de 1984, un préampli C33 de 1980 et un tuner MR80). Le lecteur CD est un Jadis Symphonia et la platine tourne-disque est la dernière Technics SL1200 G avec une cellule Ortofon 2M Black. Je suis arrivé à cette combinaison avec l’aide précieuse d’Olivier Guedj, que je remercie chaleureusement.
J’achète de la hi-fi depuis l’âge de 14 ans et j’ai donc essayé pas mal de choses différentes. J’ai connu à peu près tout le monde, tous les revendeurs et tous les grands délires de la haute fidélité dans Paris. J’ai commencé avec une petite chaîne Amstrad, celle qui était en publicité dans Rock&Folk, pour un prix d’environ 99 francs. Après cette chaîne de débutant, j’ai travaillé tout un été pour faire l’acquisition d’un ampli et d’enceintes Sansui qui firent longtemps mon bonheur, exactement le son que je recherchais, un peu comme McIntosh, mais meilleur marché. Dès ma première paye chez Rock&Folk, en 1974, j’achète des enceintes JBL de type Jubal. Je les ai toujours. Enfin j’ai eu un ampli McIntosh en 1985, mais je l’ai endommagé avec un mauvais branchement…
Plus tard, dans les années 1990, avec mon copain Alain de Greef, l’un des patrons de Canal+, nous sommes partis dans ce qu’il faut bien appeler des délires soniques. Nous étions complètement fanatiques de haute fidélité d’exception et cherchions le son optimum, ce qui m’a conduit à me retrouver avec des amplis Krell, des enceintes Martin Logan et des câbles gros comme des tuyaux d’arrosage. Malheureusement, ce n’était toujours pas le son que je recherchais. Petit avantage : à cette époque, j’ai été cambriolé, mais les voleurs ont lâché l’affaire et ont laissé l’ampli Krell en plein milieu du salon parce qu’ils n’ont simplement pas réussi à soulever les 80 kg de la bête… Et puis un dimanche, j’invite un copain grand collectionneur de disques et marchand aux puces, Hervé Deplace. Il regarde ma chaîne stéréo et il me dit « tout ça pour écouter le Velvet en mono… » (rires). Et là, un voile s’est déchiré dans ma tête et je me suis dit « il a raison, ce n’est pas possible, mais qu’est-ce que je fous, c’est une chaîne pour écouter de la musique classique ».
J’ai appelé le magasin de hi-fi qui m’avait conseillé le matériel et je leur ai dit « vous reprenez tout, je n’en veux plus, je n’y arrive pas, ce n’est pas mon truc ». Ils ont été compréhensifs, m’ont dit que cela pouvait arriver. Ils ont tout récupéré et ils m’ont refait un chèque. À partir de ce moment, j’ai recommencé à la base, je suis parti aux puces avec mon ami Jean-Pierre Pointe, et j’ai racheté des enceintes JBL avec un ampli McIntosh à tubes. Cela me convenait beaucoup mieux, mais ce n’était pas évident, parce que les tubes au quotidien, c’est des contraintes… La femme de ménage avait bougé des tubes en nettoyant, je ne m’en suis pas aperçu et j’ai failli l’endommager. Du coup, un beau jour, je me suis tourné vers des amplis McIntosh à transistors et j’ai finalement obtenu le son que je recherchais, un son que je peux écouter pendant des heures, même fort, un son jamais fatiguant. À Paris, j’ai choisi deux petites enceintes McIntosh connectées RS100 qui sont sensationnelles et que j’écoute avec pour source mon téléphone dans lequel j’ai stocké 11 000 chansons. Et j’ai rajouté un petit caisson de basse pour obtenir le bon équilibre.
Quel est le ratio d’utilisation de vos différentes sources ?
En priorité le vinyle. Sinon j’écoute beaucoup la radio, surtout FIP. C’est une station que j’adore, où je découvre des choses qui parfois me surprennent franchement. Comme des groupes de musique africaine avec des guitares électriques incroyables. Mais à la campagne, je ne capte pas grand-chose donc j’écoute plutôt Nova. À Paris, j’écoute aussi mes chansons en « démat ». Et comme sur ma discothèque dématérialisée il y a franchement le choix, je me mets en mode Shuffle, j’écoute du hard rock, du métal, du blues, de la soul, beaucoup de reggae…
Que n’écoutez-vous pas ?
J’écoute peu de techno, sauf sur Nova parce qu’il y en a beaucoup, et je le regrette parce que souvent cela me plaît, mais bon, je ne peux pas tout écouter… Aujourd’hui l’industrie du disque est « collapsée », les maisons de disques sont totalement à la ramasse. Elles sont très heureuses parce qu’elles ont laissé se développer les fameux juke-box Internet, les Deezer, Apple Music, Spotify, et au bout de 20 ans elles leur ont présenté l’addition : « Vous nous devez tant. » Comme ces entreprises étaient incapables de payer, les maisons de disques ont accepté des actions de ces boîtes qui aujourd’hui leurs appartiennent quasi intégralement. Le très gros problème est que les artistes ne sont pas vraiment payés, ils touchent une misère pour des millions d’écoutes, ce qui est scandaleux. Sur ce plan, on a fait marche arrière toute. Les artistes tiennent aujourd’hui grâce au live et aux produits dérivés. Si vous avez un beau logo comme Killing Joke, AC/DC, Motörhead, c’est encore mieux. J’ai visité l’usine Zippo aux États-Unis, et j’y ai appris que les deux plus gros vendeurs mondiaux de briquets à essence étaient AC/DC et Johnny Hallyday… Les musiciens gagnent donc un peu de cash grâce aux produits dérivés, parce que souvent ils sont propriétaires de tout ce qui a trait à leur image. Heureusement pour eux, les maisons de disques n’ont pas pensé à piquer les logos des groupes (rires) ! Iron Maiden réalise pratiquement un nouveau T-shirt à chaque stade ; une personne qui a celui de Sao Paulo n’a pas le même que celui de Berlin… Le premier groupe à faire du marketing, c’était Kiss. Ils avaient fait réaliser des mugs (rires), des tasses à thé avec le logo Kiss. Je me souviens des articles dans la presse en 1976, les critiques disaient : « C’est une honte ! » Après il y a eu les T-shirts mais c’était toujours un peu la honte, à l’opposé de l’esprit rock’n’roll, de la rébellion.
Aujourd’hui, toute la honte a été bue. Parce que malheureusement il y a eu le MP3, le piratage organisé de la musique. Au tout début d’Internet, alors que j’étais rédacteur en chef de Rock&Folk, j’ai reçu un mail d’un lecteur qui m’envoyait un morceau pirate des Stones avec le lien pour télécharger tout l’album. Et le rock est devenu la cerise sur le gâteau d’Internet. Si tu avais Internet, tu pouvais télécharger gratuitement toute la musique du monde.
Revenons à l’irruption du CD, on nous promettait le meilleur son pour toujours, mais franchement, au commencement, ce n’était pas terrible. Les industriels utilisaient même les bandes des cassettes pour faire le Master du CD. Comme par exemple pour l’album de U2 The Joshua Tree. Il y avait une dynamique abominable, hyper compressée. Et le plus marrant dans tout cela, c’est qu’aujourd’hui, il y a des gens qui recherchent cette édition en particulier parce qu’elle est devenue collector ! Au bout d’un certain temps le CD a fait des progrès, et au moment où il atteignait le sommet, les industriels ont essayé de nous faire tout racheter en format SACD. Parce que finalement, comme disait Jean-Pierre Dionnet, les industriels ont commis le péché ultime : ils ont revendu aux gens la même chose plusieurs fois. Une grande première tout de même… Aux mélomanes qui avaient déjà un Sergent Pepper en vinyle, on a dit « mais non attends, man, il faut que tu le rachète en CD c’est bien mieux… »
Lorsque le CD est arrivé, le président d’Elektra a dit : « Est-ce que vous réalisez qu’au niveau de la piraterie, ça va être table ouverte pour tout le monde ? » Mais pour les patrons des majors, le CD était la première étape. Ensuite, ils pensaient embrayer sur le SACD, et tous les autres standards derrière pour que les consommateurs rachètent de nouveau des disques qu’ils avaient déjà, mais dans d’autres nouveaux formats. Je me rappelle en avoir parlé avec un grand patron d’une maison de disques : « C’est quand même très fort, vous m’avez forcé à racheter une deuxième fois une grande partie de ma discothèque. » Et il m’a répondu : « Attendez, ce n’est pas fini, on a bien l’intention de vous les revendre une troisième, et une quatrième fois si possible. » La véritable rupture a eu lieu en mai 2013, au moment où Daft Punk sort Random Access Memories qui signe officiellement le retour du vinyle, même si cela faisait déjà six ou sept ans que les marchands des puces le savaient…
Vous avez raison, on parle toujours du retour du vinyle mais l’on s’aperçoit que finalement il n’a jamais vraiment disparu. Comment expliquez-vous son succès aujourd’hui ? Sur le plan du son, mais également pour tout ce qu’il symbolise ? N’y aurait-il pas une certaine ironie dans ce retour de flamme ?
L’ironie, c’est que les majors ont perdu le contrôle de la situation. C’est sous leur impulsion qu’en 1987 on a commencé à détruire à la Fnac les bacs de vinyles, en disant « on n’en veut plus, c’est terminé, aujourd’hui c’est le CD. » Nous avons été le premier pays d’Europe à faire cela. Les Anglais et les Allemands sont restés fidèles au disque noir. Mais aussi parce qu’ils ont toujours entretenu une forte tradition industrielle de matériel hi-fi analogique (platines, bras et cellules, NDLR). Bref, au moment de la sortie de Random Access Memories, le président de Sony me dit : « C’est fou, on a vendu 50 000 double albums vinyles en 15 jours. S’ils en veulent, on va leur en fabriquer. » Pendant des années, les majors ont imposé leurs standards les uns après les autres. Remplacé le 78 tours par le 45, puis imposé l’album, le CD, etc. À partir du disque des Daft Punk, la tendance s’est totalement inversée, c’est le public qui impose désormais ses envies par ses achats. Et l’industrie suit.
Finalement, le vrai retour du vinyle a été impulsé par les gens, les mélomanes. Parce que le disque 33 ou 45 tours est un bel objet et qu’il sonne exceptionnellement bien. Franchement, le son n’est pas le même. Lorsque vous écoutez un premier pressage anglais ou américain de Led
Zeppelin, vous entendez quelque chose de monstrueux. Une musique en apnée, pleine de souffle et de vigueur. Et la pochette, avec toutes ses infos… Ce format de 30 cm est formidablement agréable. Comme dit Brian Ferry, « avec leur CD écrit tout petit, ils nous ont tous foutu au moins 5/10 en moins à chaque œil… ! » Au final, ce qui m’a vraiment convaincu, c’est ma rencontre avec le fameux Geoff Emerick, ingénieur du son des Beatles, qui a enregistré tous leurs albums à partir de Revolver jusqu’à la fin. Je lui parlais des remasterisations et il me répondait qu’il trouvait cela affreux. « Est-ce que je remasterise La Joconde en mettant du fluo derrière ? » Il en est même venu à parler de destruction artistique maximale : « Si je n’ai qu’une seule chose à vous conseiller, c’est de réécouter vos vieux vinyles des Beatles. » J’ai suivi son conseil, merci Geoff.
On raconte que Jimi Hendrix allait lui-même à l’usine pour surveiller la fabrication de la laque pour gonfler les basses à certains endroits. Tout cela, ce sont des informations qui ont été perdues par la suite. Et c’est pour ça que le premier pressage compte… Autre gros problème du CD et du numérique, le Shuffle (la lecture aléatoire, NDLR). C’est quelque chose qui rend un Mick Jagger complètement fou : « On a passé des mois à décider de l’ordre des morceaux dans Exile on Main St., on en est presque arrivé aux mains avec Keith (Richards), et le gars, il appuie sur un bouton et il déstructure complètement l’album. » Est-ce que l’on imagine un seul instant quelqu’un qui lirait Notre-Dame de Paris en mode Shuffle, commençant par le chapitre 12 puis allant au chapitre 5 ? Non, ce n’est pas possible, il y a un album, une histoire, une continuité, une cohérence voulue par l’artiste.
Quand vous devez faire une chronique sur un disque, quelles sont vos conditions d’écoute ? Chez vous, dans un studio, sur une installation très particulière ?
J’ai vécu absolument tous les cas de figure, vous ne pouvez pas imaginer. J’ai fait la chronique du Black Sabbath 13 avec Rick Rubin d’un côté et Ozzy Osbourne de l’autre dans le studio sur une chaise, avec deux petites enceintes à fond les ballons. J’avais l’impression que mes oreilles allaient se décoller et se scotcher au fond de la pièce. Tout est possible. Et comme souvent, c’était la seule écoute possible, il fallait donner son opinion, et c’était là maintenant et pas après.
Avez-vous rencontré des musiciens qui étaient plus particulièrement investis sur le critère de la qualité sonore ?
Tous les musiciens veulent le meilleur pour leurs disques. C’est valable pour les plus grands, comme Led Zeppelin ou AC/DC. Mais récemment, on l’a remarqué très fortement avec les Daft Punk et pas mal de disques de la French Touch. Les sorciers du son. En France nous avons Bertrand Burgalat par exemple. Tout ce qu’il fait est extraordinairement travaillé. Il a fait des albums personnels, il a fait des albums avec Michel Houellebecq, l’album de April March ; ce sont des chefs-d’œuvre soniques. Un groupe de rock, c’est la créativité permanente. Prenez un groupe comme Téléphone ; il y a quatre très très très bons musiciens, et chacun est à 110 %. Ce ne sont pas des types qui viennent cachetonner derrière Frédéric François ; ils vont donner tout ce qu’ils peuvent pour le groupe. Cela crée une musique qui est plus charnelle, où il y a une véritable ambiance, une âme, une aura.
Avez-vous déjà assisté à des antagonismes profonds entre des artistes et des ingénieurs du son ?
Oui, cela m’est arrivé. Je suis souvent allé en studio avec des musiciens, mais je ne me mêle absolument pas de leur cuisine interne. En outre, parfois en studio c’est très trompeur, parce que l’on a une écoute particulière avec d’énormes moniteurs professionnels qui ne rend pas forcément compte du résultat que l’on pourra avoir chez soi. Lors du concert de reformation de Led Zeppelin en 2007 à l’O2 Arena de Londres, un enregistrement a été fait. Jimmy Page a demandé à écouter le vinyle. En fin de compte les ingénieurs avaient utilisé la bande du CD pour graver un vinyle. Jimmy Page est devenu fou en l’écoutant. Il leur a dit de tout arrêter. Et il est reparti en studio pour faire une bande master spécifique pour le vinyle. Voilà un musicien intégralement investi dans la qualité de son œuvre. Il passe pratiquement 90 % de son temps à gérer les nouvelles versions des anciens enregistrements. Robert Plant, le chanteur, s’en fout royalement (rires).
Quand vous devez faire l’analyse d’un disque, dans quelle proportion la qualité du son entre-elle en considération par rapport à la qualité artistique ?
C’est très clairement la qualité artistique qui prime, mais parfois on attire l’attention sur des spécificités de l’enregistrement qui le rendent particulièrement remarquable. À l’époque où je faisais régulièrement des chroniques, le but du jeu était véritablement d’expliquer l’évolution des groupes sur le plan artistique. Pourquoi faisait-t-il cela, quelles étaient les motivations musicales etc. L’artiste qui a finalement porté un gros coup d’arrêt à l’hégémonie des groupes, c’est Prince. Il est arrivé et beaucoup de groupes se sont arrêtés. Quand vous voyez un talent pareil, qui produit tout lui-même, qui enregistre tout, qui joue de tous les instruments, qui fait des concerts de trois heures, qui juste après part en club et qui remet ça pendant encore trois heures, et au petit matin part en studio, c’est quand même complètement dingue. Il avait un niveau de créativité absolument exceptionnel, et une énergie totalement incroyable. C’était un artiste qui était fasciné par le son. D’ailleurs il faisait énormément d’expérimentation. Il prenait une voix de femme en la filtrant, il passait des bandes à l’envers, il produisait des tas de sous-groupes.
Vous avez également Bowie qui est complètement fascinant, avec de nombreuses périodes différentes, un peu à la manière de Picasso… Bowie reste le grand caméléon de la pop anglo-saxonne. Il est parfait dans tout ce qu’il a fait, ses reprises, ses influences, ses innovations, sa culture du bon son. D’ailleurs sa collaboration avec Brian Eno est légendaire. Prenez Low, c’est un album qui est très majoritairement improvisé en studio avec Iggy Pop et le guitariste de King Crimson, excusez du peu.
Jusqu’à quel point avez-vous expérimenté pour avoir le meilleur son chez vous ?
J’ai passé beaucoup de temps (et d’argent !) à essayer tout un tas de produits… Notamment les cellules. Quand Shure a arrêté la V15 IV, j’étais désespéré. C’était la meilleure cellule pour écouter du rock. Elle donnait un son incroyable. Mon ami Alain De Greef s’était tourné vers le jazz à la fin de sa vie, et n’écoutait plus de rock. Ce qui n’est pas du tout mon cas (rires). J’ai bien quelques Miles Davis et quelques Coltrane, mais c’est tout.
Et du classique ?
Non (énorme rire !). J’ai un seul disque classique, c’est Glenn Gould jouant Bach. D’ailleurs, pendant le confinement je l’avais perdu, je ne le retrouvais plus. C’est un peu normal, imaginez un seul disque rangé au milieu de plus de 10 000 vinyles !