Marque référente de la haute-fidélité suisse, CH Precision cherche à aller toujours plus loin dans la qualité de définition du son. Fidèle à la lecture CD et SACD, l’entreprise avait déjà sorti le transport D1.5 dans sa série 1 (test VU#43&45), qu’elle complète aujourd’hui par un ultime D10 dans la série supérieure.
En deux châssis comme tous les éléments de la série 10 (auxquels on peut encore ajouter un châssis d’horloge externe T10), le D10 est un produit résolument ultime démarqué non seulement par son alimentation séparée, mais aussi et surtout par sa nouvelle mécanique.
Comme expliqué par l’ingénieur en chef à Munich pendant le salon, le D1.5 utilisait d’abord la meilleure mécanique de lecture OEM du marché, l’Esoteric VRDS, par la suite retirée par le fabricant japonais afin de la rendre exclusive à ses lecteurs. Alors, les ingénieurs suisses ont dû trouver une solution de rechange avec l’une des seules autres mécaniques disponibles : celle de Denon. Mais en recevant celle-ci, ils ont immédiatement identifié qu’elle ne pouvait répondre aux critères de performance attendus, tout particulièrement dans ses interférences aux vibrations.
Alors, les ingénieurs sont repartis de cette mécanique afin d’en recréer une plus massive et un nouveau tiroir, pour passer d’un élément de quelques centaines de grammes à une version maison de près de 2 kilos. Mais avec le D10, ils sont allés encore plus loin en créant cette fois un énorme bloc nommé MORSE, développé en quatre parties isolées par alpha-gel dans une version propriétaire en laiton avec une couche d’aluminium composite sur le dessus. D’un total de 13 kg, ce bloc est totalement contrôlé dans ses vibrations (notamment dans l’infra-grave), et placé en suspension sur alpha-gel à l’intérieur du châssis pour offrir un chargement du disque par le haut, afin d’éviter un tiroir.
Dans le boîtier d’alimentation, quatre parties totalement isolées galvaniquement permettent de séparer le courant pour le moteur transport, le contrôle, le DSP et l’horloge, avec pour résultat une absence totale de contre-réaction et donc une parfaite fluidité de tous les éléments. Identifiable à son magnifique système de fermeture à rotation par le haut du clapet transparent, le D10 peut lire les CD et SACD et possède toutes les sorties numériques que l’on peut attendre d’un appareil de ce niveau, des classiques optique TOSLINK et coaxiale S/PDIF à l’AES/EBU et surtout au CH LINK HD, plus idéal que l’USB pour relier le transport aux DAC de la marque, et pourquoi pas au C10 présenté l’année passée et adapté cette année dans une version encore supérieure.
D’un poids de 64 à 66 kg (incluant le châssis d’alimentation) le D10 est annoncé à 95 000 € (sans l’option pour être branché à l’horloge T10).
27/05/2025
