JONAS REINHARDT, MAXIM STARCKE – INGENIOUS ASHMEN OUT OF HOCUS

Artiste : Jonas Reinhardt, Maxim Starcke
Album : Ingenious Ashmen Out Of Hocus
Label : Lucian Lift
Lien : www.youtube.com/watch?v=uZlNwDpJn9c&list=RDuZlNwDpJn9c&start_radio=1
Style : Électronique

Derrière le pseudonyme de Jonas Reinhardt se cache l’artiste américain Jesse Reiner, un amoureux des débuts de la musique électro comme des claviers analogiques. Sa capacité à créer des ambiances comme des paysages sonores l’ont amené à travailler pour le cinéma en plus de créer des œuvres plus personnelles. Le multi-instrumentiste Maxim Starcke est lui originaire d’Afrique du Sud et la liste de ses collaborations comme des styles qu’il a pu aborder est assez impressionnante. Lui aussi se délecte de créer de larges images sonores propices à la rêverie. Finalement, la rencontre entre ces deux artistes semble des plus naturelle.

Ingenious Ashmen Out Of Hocus n’est pas leur première collaboration et, tout en s’inspirant fortement de groupes allemands des années 70 comme Tangerine Dream ou Can, il est la parfaite illustration de la notion de mobilier sonore, théorisée par Brian Eno au milieu de la même décennie lorsqu’il définissait sa vision de la musique Ambient. De légers drones électroniques confectionnent des panoramas qui peuvent agrémenter nos lieux de vie sans nous déconcentrer de nos activités, dans le même temps, ces effets méritent plus d’attention lorsque nous sommes disponibles pour cela, pour se laisser aller à la rêverie comme dans une écoute plus attentive.

Boucles et samples se répètent sur un temps long, de façon hypnotique comme par des collages fractals. En parallèle, des notes tenues donnent des timbres bourdonnants qui constituent des drones en survol des morceaux. La précision de la production permet de repérer quelques matières sonores venues d’éléments naturels, mais c’est bien une couleur électronique qui domine le rendu. Sûrement en lien avec les synthétiseurs, la chaleur qui en ressort rappelle les débuts de l’électro, et c’est seulement au niveau du grain plus méticuleux que l’on reconnaît le caractère contemporain de ce disque.