JAMES MCMURTRY – THE BLACK DOG AND THE WANDERING BOY

Artiste : James McMurtry
Album : The Black Dog And The Wandering Boy
Label : New West Records, LLC
Lien : https://www.jamesmcmurtry.com
Style : Country, Folk, Rock

Connu pour ses textes acérés et sa chaude Country-Folk, James McMurtry revient après quelques années d’absence et des épreuves personnelles. The Black Dog And The Wandering Boy est un très bon Cru.

James McMurtry est né et a passé ses premières années au Texas avant de suivre ses parents en Virginie. Il reçoit sa première guitare à l’âge de sept ans de la part de son père, l’écrivain Larry McMurtry, et commence à jouer ses titres en public alors qu’il est étudiant au sein de l’université d’Arizona. Par la suite, il s’installe à San Antonio où il cumule petits boulots et activités musicales, avant de remporter un concours de musique Folk et de rencontrer celui qui produira son premier album Too Long in the Wasteland en 1989, John Mellencamp. Connu pour ses paroles très travaillées, il brosse un portrait sans concession de l’Amérique grâce à des textes qui sont de véritables petites histoires.

Moins marqué politiquement que les albums de ses débuts, The Black Dog And The Wandering Boy est centré sur le père de l’artiste et la démence qui l’a affecté les dernières années de sa vie. James McMurtry y déroule une Americana sudiste authentique, qui débute avec le titre « Laredo » de Jon Dee Graham, d’une tonalité rock qui se serait bien intégrée dans les débuts discographiques de ZZ Top. La suite se dirige vers un versant plus Country Folk, toujours électrique, mid-tempo taillé pour sa voix lancinante, où semble dans la dernière partie du disque planer le fantôme de Johnny Cash. De quoi en faire un album particulièrement réjouissant pour les amoureux des musiques traditionnelles du sud des États-Unis.

Voix et cordes pincées des guitares ou Banjos sont au centre du dispositif musical, sans pour autant écraser le reste de l’accompagnement. La rythmique ne force jamais le pas, elle colle parfaitement à la diction tranquille du chanteur-narrateur. Harmonica, violoncelle et orgue électronique viennent enrichir les harmonies et les mélodies avec un grand savoir-faire. La production enrobe la prise de son d’un soupçon de chaleur qui fait pencher la sonorité du côté d’une douceur dénuée de toute agressivité, qui sied élégamment aux instruments acoustiques. En corrélation, les sifflantes de la voix se feront remarquer sur les systèmes les plus définis.