ACCUEILMUSICBERKE OZCAN / JONAH PARZEN-JOHNSON – IT WAS ALWAYS TIME

BERKE OZCAN / JONAH PARZEN-JOHNSON

BERKE OZCAN / JONAH PARZEN-JOHNSON – IT WAS ALWAYS TIME

Artiste : BERKE OZCAN / JONAH PARZEN-JOHNSON
Album : IT WAS ALWAYS TIME
Label : We Jazz
Lien :  https://berkecanozcan.com
Style : Jazz / Jazz Contemporain

Le turque Berke Can Özcan est, entre autres, multi-instrumentiste, producteur, et compositeur. Sans réelle limitation, il a une prédilection pour les percussions mais il ne va jamais s’attacher à un style. Ainsi à travers ses albums, bandes originales de films et mises en son d’événements, il voyage de l’électro au jazz en passant par le rock. Jonah Parzen-Johnson est un saxophoniste originaire de Chicago. Lui aussi s’affranchit des limites, instrumentales, en utilisant un synthétiseur modifié, et stylistiques. Ils ont tous deux une riche carrière solo et ils collaborent ici pour la deuxième fois sur disque.

Pour cet album, on est clairement à la frontière du Jazz d’avant-garde et de la musique expérimentale. Selon l’évolution des morceaux on peut y voir de l’Ambient venue de chez Brian Eno mais avec un ressenti presque industriel ou du Trip Hop passé en mode Chopped And Screwed. Les rythmes ne cherchent pas la régularité, pouvant être marqués par des élément sonores venus du synthétiseur. Sur les morceaux les plus denses, les percussions originales peuvent faire penser au Delusion Of The Fury de Harry Partch. Le saxophone explore des textures qui pourront être en lien avec un phrasé, ou donner l’effet d’un drone sonore.

La scène sonore est relativement large et parvient à donner suffisamment d’espace et de différenciation entre les instruments pour que chaque élément sonore puisse s’apprécier pleinement. Cela est particulièrement vrai sur les percussions qui sont ici multiples. Bois, métal et peaux se différencient donc agréablement, à la fois dans leurs textures comme dans leurs emplacements. Cette acuité facilitée se retrouve aussi sur les autres instruments qui voient leurs timbres mis en valeur. Ce qui permet de prendre plaisir à l’écoute de ces compositions malgré leur côté indéniablement ardu au premier abord.